De ce qu’apparaît la lumière J’ai vu le changement de couleur de tes yeux De l’aurore nous étions témoins Monde ouvert prolongé l’un par l’autre Cet infini Alors la clarté touchait la pensée Désir d’étendues à l’oiseau qui traverse aux ombres Aux étreintes écorchées des corps Devenues mesure de ce temps Résistantes à l’abîme (Cahier n°13 / 15-05-2021) D’un geste presque le bras débordant du ciel La danse de pluie marque son silence Sur le visage ruisselant à la course suspendue du monde Il n’est que joie l’homme qui n’avait plus de mot Quelques instants la durée chemine à la raison du corps traversé De la pensée d’être comme sans compréhension ce désir Devenu Embrassement (Cahier n°13 / 14-05-2021) A la délicatesse majestueuse d’un silence Comme se déploie le regard à cet infini du désir La mémoire joue traversant l’image lenteur d’une égarée A l’aplomb de ta lèvre quelques surgissements déjà Des mots comme un soleil baiser en mal d’interstices Rougissent le ciel (Cahier n°13 / 13-05-2021) La chaise renversée à quelques herbes folles D’une pensée précieuse - un amour Écarter les draps au soleil et courir Cette beauté surgit des abandons des manques de nos défaites De la persistance qui nous traverse De la joie infinie des recommencements De ce « malgré » dissimulant mal Notre désir (Cahier n°13 / 11-05-2021) Se suspend le mouvement agité des feuilles Quand l’ocre de la lumière apparaît Je suis image dit la beauté Comme dimension perdue du monde Réapparue à la durée Envol d’un oiseau où à l’embrassement d’une femme s’enfanterait son rêve (Cahier n°13 / 10-05-2021) Gosto do sol Só de manhã abrir a porta olhar a luz Me lembro da Bahia Saudades Vou escutir o Caetano Ficar aí imaginar o Salvador o sol o atravessando Sou de lá (Caderno nº13 / 09-10-2021) Comme d’un baiser la pluie au désir de ta lèvre Nos corps traversés Nous étions même monde Terre devenue ciel cette boue Sur la peau ruisselante de larmes Alors avons-nous su nous Aimer (Cahier n°13 / 08-05-2021) Je me suis sauvé au mur embrassé de soleil Quand l'heure goûte ses premières demeures Dans le silence des chants - une respiration S'allumant quelques pensées traversant le néant Je me suis sauvé Comme on meurt à la nuit dans la magie des rêves aux ombres restées à l'aube sur la pierre Alors je me suis dit aussi Sauvé (Cahier n°13 / 07-05-2021) A l'inéluctable certain des jours devenant jour Cet identique refermé - la vie pourrait être pire Cet identique Asséchant l'espérance Alors la pluie Alors la pluie L'infinie tristesse de la grisaille de l'aube Est suspens le "flow" rompu l'identique Leurré A l'oblique regardé ce même qui n'est plus le même Voici Des corps qui s'éprennent dans le gris Du matin (Cahier n°13 / 06-05-2021) Comme traversé de pluie le silence goûte la pauvreté Des écarts De vieux papiers les poèmes toutes les vies Regardant l'eau Combien encore faut-il attendre Indifférents les avocats se taisent - Voici des pensées des pensées charmantes Ophélie J'ai refermé la nuit j'étais nuage moi aussi Traversé de pluie (Cahier n°13 / 05-05-2021) Comme s'agite(nt) se défont les feuilles A l'encre noir de la pluie approchante Vent à l'insaisissable mouvement Car la pensée traverse comme l'oiseau se pavane Tout vivant est ouvert Dans le matin fébrile se déraisonne aussi la mémoire Le point n'est fixe il cloue la mesure de l'instant - le temps lui échappe Je suis posé à l'aulne de ces Vacillements (Cahier n°13 / 04-05-2021) A l'approche se découvre comme désir Ce temps donné à la lumière apparue Ô infini déployé Reconstruire avec le monde des baisers d'herbes hautes Ou encore cette vie écartée de l'usure de ses mots Couchés voici quelques rêves en images dégrafées Comme dérobe l'aube à nos yeux endormis Éveillés en promesses (Cahier n°13 / 03-05-2021) Olhando sem pensar o sol madrugando Me sinto tão vazio Acho que se alguém acenasse-me seu gesto me atravessaria No entento estou aqui esperando para ti Quem sabe Talvez é a sua aparição que me derá Existência (Caderno nº13 / 02-05-2021) Comme jour aile tombante devient souffle D'une pensée restée courte L'oiseau envolé dessine des écarts Ils ne sont que sens au voyage Aspirations d'êtres ...... Ce monde se ferme sur sa haine ...... Dans l'azur porté son vol persiste Persiste l'envolée (Cahier n°13 / 01-05-2021) Très simple la lumière de l'aube avait pris la chevelure De l'arbre Les yeux s'ouvraient sur le prodige silencieux De l'image apparue Le pensée en désir ô rappelle-toi les embrassements Déchire la laideur des jours des jours des jours Ce n'est que fragment matière du déchirement lui-même L'image disparaît mais elle reste (reste reste) A ton œil accrochée comme mesure Du reste (Cahier n°13 / 30-04-2021) Comme le vert était redevenu la couleur D'une patience Le jour apporte son silence Les mots comme pierres disent les écarts du chemin Ici apparaissent d'autres repères Ce n'est plus l'heure ce n'est plus la place Voici maintenant le poème Nous y habitons comme en songe quand à la clarté presque touchée Se recoud l'infini (Cahier n°13 / 29-04-2021) Temps à l'innattendu redéployé Quelques secondes Cet écart de lumière sur le morceau de bois Pierre L'instant était mesure du jour Comme battement A l'iris De ta joie (Cahier n°13 / 28-04-2021) A la respiration il devenait lui aussi la brume Celle légère accompagnant cet or Il persistait cherchait la beauté dans le sens du réel Le point d'assise - cette aube était devenu cet écart De grandes herbes hautes le regardaient L'ail des ours déjà étendait son parfum La pensée pour se dire avait séparé le monde L'infini pour s'écrire avait besoin d'un chant Le poème était son intuition La branche encore fleurie d'un cerisier descendant à l'oblique saurait nous faire espérer Ses fruits (Cahier n°13 / 27-04-2021) A l'incertain de l'inquiétude Vibre ce qui perd matière La feuille épousée du vent dansant derrière la fenêtre Loin de l'encre des pensées Seule restée libre A son mouvement (Cahier n°13 / 26-04-2021) Du secret comme le poème caché Laissé à cette aube des embrassements futurs Dépris de nos impossibilités Voici une joie sans raison abîmée au désir immédiat d’exister « Je jouerai de la flûte sur ma propre colonne vertébrale » Écrivant la solitude percluse des envols Dans ce matin de la nuit traversée quelqu’un Trouvera ce reste d’amour que nous avons renversé Puisse-t-il le garder Comme présent (Cahier n°13 / 24-04-2021) Il pleut des aubes Comme pleure ce futur qui ne se rejoint pas Le corps isolé - Îles du temps De n'être plus que regard Alors dans ce toujours de l'indicible lumière Ce souvenir La durée est l'espace de son étendue Je voyage et pourrais presque percevoir Demain (Cahier nº13 / 23-04-2021) Comme temps mesuré d'une respiration Alors ce baiser est suspens D'un embrassement quelque chose du monde était Re-joint Et le visage d'une sculpture oubliée dans l'herbe haute Beauté J'ai décroché l'image de son cadre pour la laisser Voler Comme on oublie se souvient oublie Cette pensée que peut-être nous serions encore Traversés d'inconnus (Cahier n°13 / 22-04-2021) Le ciel comme habit et cette nudité Qui pointait sa douleur A l'image belle apparaissait la pauvreté Qu'aucune tension vers l'écriture ne sauverait L'herbe coupé et quelques fleurs Dissimulées Le peu qu'il reste est un costume de cérémonie Il sent le neuf et l'odeur du pressing mais il ne fut Jamais porté (Cahier n°13 / 21-04-2021) Voici l'en avant Je cherche le poème Comme la place à prendre Car on ne partage pas le sensible sans dérangement Et la beauté s'invite où elle ne s'attend pas Je veux ce désordre Que chaque rêve affirme L'incomplétude De notre manque (Cahier n°13 / 20-04-2021) D'une pensée l'envol Chair des mots du poème A la matière de bois de pierre De douceur Il reste des rires Et d'un archange estropié à la barrière Le bancal qui déjoue l'équilibre Embrasse du regard le désir Suspendu De ses ailes (Cahier n°13 / 19-04-2021) Vamos dar tempo só me deixar atravessar Pela luz Se trata de aproveitar uma hora Um equilíbrio Entre os raios do sol as sombras E o que é o seu lugar Se fizer bem então um sonho parecerá a sensação Acho que tem mundos varios mundos imóvel estou os caminhando Mas não sei o pensamento que vai surgir Talvez só um poema Talvez sua pacîencia de mim até Seu olhar madrugando esse domingo (Caderno nº13 / 18-04-2021) D'éclats de lumière tenus camouflés Dans l'herbe (nous en sommes toujours à l'aube) L'image a retrouvé du sauvage L'oiseau attardé - le pauvre s'y baigne Ainsi l'heure est insaisissable La beauté de même (allez voir De Villiers pour les clochers) accrochée à quelques feuilles Neuves Nervées de tendre Flamboie Nous sommes majestueusement insolents quand elle nous saisit redevenant Surgeons Épris d'infortunes et de pirateries (Cahier n°13 / 17-04-2021) De la légèreté comme à l'oblique des toits La blancheur s'évapore Quelques mots ne sont que le visible Donné du monde Car dans le secret ailé du silence persiste l'attente D'un élan d'un découragement ce qui surgit Est poème Voici la beauté n'est pas celle des clochers Mais l'insaisissable infini rouvert à notre incomplétude passagère Perçue comme brume au réveil Du soleil (Cahier n°13 / 16-04-2021) L'orange se joue de la blancheur des cerisiers S'agitent les premières Feuilles L'image est creusée pour mieux s'y replier elle-même Mais il manque le goût comme le désir d'être exprimé de l'étreinte Il y a la pauvreté et la perspective du jour égal à celui d'hier Mais non mais non mais non Alors nous tendons d'invisibles bras écorchés de lumière Ils prolongent des pensées que nous débroussaillons en peine Quelques instants l'ombre de ce vert est encore espérant Et dans l'instant mais dans cet instant seulement Nous crions (Cahier n°13 / 15-04-2021) L'image défaite sur le mur était une aube abstraite Le soleil jouant de ses absences Et le mur sans photographie devenu l'espace des abandons Le carré de la fenêtre s'y projette à l'inverse du hasard Quand seulement la peau de ta pensée écartée du monde Perçoit Ce qui peut-être apparaitrait s'il était autre Ne l'est-il pas (Cahier n°13 / 14-04-2021) Dans la perte comme un nuage s'en va J'ai ramassé le bois La gelée qui dès lors blanchit aussi le ciel Moque les fleurs dans leur tourment Je voudrais envisager l'heure Dans le violet qui passe lui rendre Son salut (Cahier n°13 / 12-04-2021) D'un goût de pluie Celui des voyages à regarder le ciel Transi le corps à rechercher du sens Eau ruisselante Visage Nous persistons N'ayant d'autre mesure que nos embrassements (Cahier n°13 / 10-04-2021) S'oppose à la lumière dans la gelée la trace d'un soleil Comme œil il tient le poteau d'une clôture L'image serait plus vieille encore si ce n'était l'oiseau Traversant l'oubli Je me souviens très bien de tes yeux de leur couleur changeante Comme aile ta paupière différait ton regard A la gelée vaincue du jour persiste leur clarté Rémanente Nous tenant comme espoir (Cahier n°13 / 08-04-2021) A l'aube pointant comme équilibre se jouait Le dedans le dehors Un tout sans plus de séparation L'être traversé de soleil voici des fleurs elles naissent de tes bras L'infini intranquille de l'instant Déployé en forêts jusqu'à l'infime presque De ce souvenir Une fois Ce baiser devenu Monde (Cahier n°13 / 06-04-2021) Nous sommes devenant seuls L'oiseau traversant la fenêtre ouvre l'œil Comme la poutre qu'il faut travailler A mesurer du temps L'oubli d'un embrassement Cher corps ô pensée tenus à l'ossature d'une charpente Nous sommes vent Restes mesurés à celui De notre sentiment (Cahier n°13 / 05-04-2021) J'ai ressenti le soleil comme suspendu dans l'air D'une douceur Son apparition en ombres sur le sol d'herbe coupée Loin loin loin Des cloches ouvraient la durée comme fuite Alors que dans la nuit le rêve même Fut touché (Cahier n°13 / 01-04-2021) Le poème dit La peau comme langage découvre La pensée A nu nous sommes dans l'écrasement (aussi) sensible De l'époque Mais le ciel ne meurt pas Et dans l'orbe du jour Nous nous réfugions à nous reconnaître Peau contre peau En beauté (Cahier n°13 / 30-03-2021) Jusqu'aux fleurs affolées Ces prémices d'une attente troublent le temps L'inquiétude en son mouvement cherche Une image Sonore celle-là comme le vent Alors (qui sonne) révéler l'indicible en habitant de joie L'étonnante fortune (Cahier n°13 / 26-03-2021) Car de la pensée surgit D'une aube une promesse Un désespoir De cette incapacité à faire corps avec ce réel Empoisonné Je brûle je brûle - dit-elle D'un amour qui ne fut jamais mais qui pourtant retourne le cœur Nous volerons des étreintes à l'époque Et ce désir comme la caresse d'un soleil jeune Habille le jour Celui-là rien d'autre Car déjà ma pensée s'évanouit A l'oblique (encore) d'une clarté (Cahier n°13 / 25-03-2021) Comme on regarde penché L'oblique à la lumière qui vient (Il faut découdre l'habitude) De ses premiers rayons le soleil joue Entre espace et durée d'une situation d'où la pensée Surgit Cette oblique est poème étreinte au monde Peut-être même Apparition (Cahier n°13 / 24-03-2021) Je n'ai gardé que la nuit Dans le revers d'un rêve l'oiseau m'apporte une feuille Le poème attendra Je goutterai l'aube d'abord sans rien connaître du jour Qui suivra Même seul et l'oubli Sera comme cet envol - Je n'avais rien écrit Une pensée Et dans l'éclat furieuse Ta beauté (Cahier n°13 / 23-03-2021) Cette image-là n'est pas le reflet Le spectacle n'est plus sur la scène La fausseté rend visible Le mépris C'est la fragilité qui le dit "Nous ne voulons pas seulement faire spectacle Nous voulons la dignité pour tous ceux que vous ne comptez pas" Cette image-là est belle Dans les palais il y a le carton-pâte Sur le théâtre les corps les voix bien au-delà de celles de ceux des acteurs Quelque chose apparaît Cette image-là Inverse les rôles (Cahier n°13 / 13-03-2021) Sur le théâtre il n'y a plus d'acteur Juste la mémoire d'une voix la présence oubliée d'un corps Il brûle Il réchauffe encore un vieux spectateur Encore Entré pour cela Le feu Caché dans le vieux "spectre-acteur" Et dans le lointain comme s'allume l'aube Celui-là pense un amour une révolte le souvenir de sa mère Et l'acteur se dit qu'il est l'image de celui-là et celui-là qu'il est tous les acteurs qu'il ne connaissait pas Qu'il a besoin du monde pour pouvoir être seul Quelque chose brûle c'est un poème comme on se souvient par coeur de l'aube qu'on ne voit plus Mais du chemin qui mène Là (Cahier n°13 / 12-03-2021) Dans l'écart il y a l'infinie délicatesse des jours Du lien d'une pensée au mot qui partage une image Cette beauté qui surgit sans définition Seulement se reconnaît s'espère L'infinie délicatesse des jours Que nous traversons comme heure promesse ou étreinte Le soleil (Cahier n°13 / 11-03-2021) Ce qui persiste D'un frisson de froid une attente ou bien l'aube Notre "irréductibilité" au régime défini des discours - Nous manquons Quand subrepticement apparaît Le visage la pente d'un toit gelé ou encore Une fleur Car toute l'immensité de notre incertitude Elle aussi est Monde (Cahier n°13 / 09-03-2021) D'une blancheur la gelée Aux fleurs doutant de leur époque Un embrassement malgré Dans l'immensité du rose aussi le désarroi Sur la lèvre un baiser Dans le presque silence juste le rideau qui s'ouvre D'une image (intérieure celle-là) (Cahier n°13 / 08-03-2021) Beleza Há de aproveitar a luz do sol quando se abrem Os seus olhos O medo talvez acalmará-se Hoje acordáramos com aves A madrugada parece com a sua mão Leveza Esticando o seu corpo Há de aproveitar a luz do sol Até as sombras que acompanham seu movimento Bonitinho (Caderno nº13 / 07-03-2021) Ce qui surgit n'est autre que poème Écart déplacement Clarté de l'aube et tristesse infinie Le calendrier fixe sur le mur effeuille ses oublis Le soleil prend le goût du citronnier Nous construisons nos doutes de surprises Et d'un élan nous allons voir La mer (Cahier n°13 / 06-03-2021) Devant la pluie comme rideau (elle vient) La mélancolie abîme son attente As-tu déjà pensé que tu pourrais n'avoir plus droits aux mots Le silence est cette image qui ne se représente plus Derrière la vitre l'eau comme monde Insaisissable La mélancolie que pour rien nous n'échangerions Est aussi défaut de cet irréel (Cahier n°13 / 05-03-2021) A l'affolement des oiseaux Leurs ailes essoufflées Le rêve replie sa chemise de nuit Comme acte de brisure les fleurs ouvrent nos yeux Quelques instants nous sommes ce temps Infime morceau de matière pris dans un éclat De vie (Cahier n°13 / 04-03-202 Approuvant la lumière comme on chute du ciel A l'immobile instant J'ai tenu l'équilibre L'aube est peau et le monde apparu J'ai croisé ses promesses Chut je les partage ici Dans le rouge lointain persévère l'infini et de pierres ou de fleurs Un désir comme s'ouvre une nuit Nous tenons de promesses et mourons D'un oubli (Cahier n°13 / 02-03-2021) Se devine en fermant les yeux la presque fleur Du cerisier japonais Indifférente L'Orient s'ouvre comme un rêve Au soleil discret Quelques gestes A la beauté d'un mouvement vers Son attente (Cahier n°13 / 01-03-2021) Les premières fleurs d'un prunus sauvages blanches apparaissent le ciel Comme étendue dorée C'est une couverture Nous survivons le temps nous traverse le semblant (parfois) nous porte Des images des images De cette nécessité de nous représenter Autrement (Cahier n°13 / 25-02-2021) Dans un peut-être de clarté L'eau-forte d'un nuage Sa peau est diaphane Mouvement de ta pensée avant que ne se fixe l'idée Ce qui échappe c'est alors la beauté d'un désir Se redéploie sur le monde Sa fierté Loin très loin loin très loin De tout ce qui veut Se dire (Cahier n°13 / 23-02-2021) Dum sonho tão profundo aparece o mar Aquele desse lugar Canto Verde Ceára Já disse que gostei muito de ficar para lá Apesar do vento apesar da solidão Me lembrei o café da manhã da Francinete as discussões com o seu marido Antonio Carlos Familia de pescadores no lugar onde o Orson Welles fez o seu ultimo filmo "It's All True" O irmão do Antonio sabia navegar da noite só olhando as estrelas Adinhar na escuridão o movimento do mar como aquele movimento também das saudades Isso é verdade (Caderno nº13 / 21-02-2021) D'un nuage de poussière rose et puis disparaît Comme d'un grand récit l'aube Offerte Le sensible disparaît de toute représentation du monde la mémoire de son idée prend la place Le manque apparaît L'image se décolle en son angle Le faux se dit Et du rose devenu sang comme silence nous cherchons une ruine Abîmée Attestant son réel (Cahier n°13 / 20-02-2021) Comme les temps d'embrassements D'un nuage voler la buée Le corps fut traversé transi Le froid la chaleur Ce qu'est ce qu'est cette heure Ce dépassement Car nous étions Débordement Cette minute même quand la clarté sortit de ton épaule Nous étions aube comme la mort et nuit comme le soleil D'une phrase d'un baiser D'un autre temps (Cahier n°13 / 19-02-2021) Parfois l'impossibilité D'un ciel laiteux presque opaque nous restons sans image Comme traversés d'une existence morne Interrogeant la force le courage les dieux grecs ou l'herbe redevenue verte Un oiseau (bleu) traverse Il déchire en deux la vision Ce n'est pas une image Juste la tension du poème effaçant son partage Un reflux Plus loin les arbres Plus loin les arbres vieillissent Leurs écorces (Cahier n°13 / 18-02-2021) La matière comme pierre terre dureté du fer C'est le temps Se dégage une clarté quand à l'assemblage de deux morceaux de bois apparaît L'angle L'image surgit dans la durée Regarde le bois qui brûle Sa rupture Car il ne s'agit pas de ralentir mais de voir Et la bourrasque qui t'emporte est aussi mesure Interrompant ta pensée elle devient Souvenir (Cahier n°13 / 17-02-2021) Comme la feuille retournée vers la lumière Juste sur la peau le soleil de l'hiver Alors le souvenir - la pensée est sensible Les trouées restent possibles Te voici visage Et dans les nervures qui échappent encore Il y a miroir Tel ce mouvement Deviné d'un sourire (Cahier n°13 / 16-02-2021) Le poème est l'endroit d'une lutte Se précise sa pensée Comme on persiste par le langage Traverser la forêt Rien le vent a désespéré de l'aube La nuit est sa matière informe De cet informe naît l'insensé qui déjà - Alchimie disait l'autre perçoit dans le bleu l'inattendu de l'or Ravissant tes yeux Suspendant dans le ciel Ton désastre (Cahier n°13 / 15-02-2021) No frio daqui (muito frio) Só um pássaro atravessa - Porque somos tão sozinhos E o ceu amarelando na madrugada não atende nada Mas bote a sua camisola grossa sai pra andar a pé Na natureza Quem sabe o que puder acontecer Quem sabe (Caderno nº13 / 14-02-2021) L'encre est violette elle prend par l'Est Et le poème qui abîme le ciel - il crève la nuit déborde le regard A l'oblique des toits De neige L'image gardée dans le revers s'expose dans l'écart d'avec les mots S'ouvre s'ouvre Car ce qui fut amour est un monde Ou plutôt là où se pointe toujours Son apparition (Cahier n°13 / 13-02-2021) La nuit c'était aussi le possible Le rêve qui se tisse Entre les mots Là où se négocie le partage De la raison de la folie Indissociablement liées dans une respiration Le jeu découvre l'heure des loups -Je me tiens présent dans ce déséquilibre Mesdames et messieurs voici Hamlet En ces pauvres temps Regarde le miroir (Cahier n°13 / 12-02-2021) Le ciel habillé de rose à de rares oiseaux La neige est restée comme cet inattendu - Là-bas ils espéraient la mer De cette légèreté soudaine Voilà c'est ce que nous voulons Vivre Non pas la joie d'un paysage (on s'en fout) mais le surgissement libre D'une autre apparition Du jour (Cahier n°13 / 11-02-2021) Cette fois le silence était Etendue Il y avait la neige Le linge était resté dehors Un reste d'amour aussi comme de la beauté gardée d'une joie Ce qui reste ce qui est possible La peau aime la douceur de l'étendue Quand on ne voit ni la pierre ni la terre Et que seulement le ciel est un prolongement de blanc Le linge est une grande voile immobile qui de couleurs Les relie Tous les deux (Cahier n°13 / 10-02-2021) Ô des embrassements comme neige l'oubli sur notre corps Voici que la pensée refuse de se rendre C'est une étreinte qui le dit C'est peu Toute de blancheur c'est celle de Mandelstam Hier nous nous sommes allongés sur un banc (Cahier n°13 / 09-02-2021) A l'engourdissement du froid les arbres nus restaient silencieux et immobiles Comme des hommes Et leur beauté paraissait digne Un visage de Giotto Comme en nécessité aussi Ils traverseraient l'hiver (Cahier n°13 / 08-02-2021) Presque le silence à la lumière très lente On le dit les yeux s'habituent La durée diffère la perception Jusqu'au chant entendu de l'oiseau Tout respirant A la pierre d'angle s'ajuste l'infini Des souffles se croisent recousent le matin - As tu rêvé - Déjà je me suis réveillé (Cahier n°13 / 06-02-2021) Nous finirons par oublier Devenir ce que l'on dit de nous Nous serons l'image des mots Comme l'absent dans une salle d'attente aurait tordu le temps L'aube (qui peut être midi) c'est le point - L'image ne colle plus Nous nous défaisons d'elle quand apparaît la clarté qui passe par le bleu Là dans la zone proche du coeur s'ouvre sa durée Il y a des arbres et quelques toits le gel a blanchi l'herbe On dirait un bleu "adorable" Ce n'est qu'une autre image mais nous nous sommes Échappés Et je me suis souvenu De toi (Cahier n°13 / 05-02-2021) A la douceur inattendue de l'aube La colère contre ce monde apparaissait - Telles lueurs Étions-nous seuls Étions-nous vraiment moins nombreux A l'arc ascendant d'une clarté la sensation gardée D'une pensée aussi Une autre appartenance à ce même monde La manifestation est à 11 heures (Cahier n°13 / 04-02-2021) Le vent se joue des équilibres Jusqu'aux nuages réfugiés dans les branches Je garde des lueurs comme on espère un point Une respiration qui toucherait le cœur Je suis Et toute la pluie qui inonde aura sauvé Ma peine (Cahier n°13 / 03-02-2021) Nous avions quelques ailes Et d'une beauté infinie nous traversions le manque Ce sont des pensées juste légères Insaisissables - Je ne me souviens plus Et le silence n'est pas l'absence Il reste entre les mots l'espace aussi De l'aube (Cahier N°13 / 02-02-2021) Revenir à la nuit au velours comme peau de son obscurité Peut-être ne voyons-nous plus le monde Dans son désir capté Ô gouffres Comme surgissent les fantômes j'avais fui la clarté pour l'iris de tes yeux Juste ignorant Ta pensée (Cahier n°13 / 01-02-2021) Não sei mais e estou procurando as palavras Preciso ir para lá é como uma escassez de oxigenio Andar nas ruas de Botafogo achar um retrato da beleza Só um E na volta do apto do Reneto Escrever pensando que o Congo faz falta (Caderno nº13 / 31-01-2021) Quelques habits les mêmes finissent de sécher Ils ont leur temps comme celui du poème La nuit s'achève doucement tout n'est que solitude Le moteur d'un frigo le désordre des livres même les nouvelles (qui n'en sont plus) Il reste quelques idées aux ailes d'oiseaux dans le bleu lacté de l'aube - Cette atrophie manquée Une femme sort de chez elle Refermant la porte Elle ouvre aussi le monde (Cahier n°13 / 28-01-2021) De la joie resterait quelque part cachée Avec ta main l'ombre d'un oiseau dans le jour sur la table Le désir d'un embrassement Il reste combien de temps De la joie resterait comme silencieuse comme révoltée L'étreinte inattendue de cette inespérance Le chagrin gardé qui disparaît quelques instant à la lumière De la joie resterait On dirait (Cahier n°13 / 27-01-2021) Quelques oiseaux échappés d'un rêve Volé Même un objet ne peut être réduit à ce qu'il est La part de songe n'écarte pas le réel Elle le dit Je suis les ailes qui donnent corps à ma matière Je vole j'ai volé Sans cette image mon cœur ne vaut pas son poids (Cahier n°13 / 26-01-2021) Dans le corps vibre le désarroi de l'espace volé L'aube est là sans la pouvoir toucher Déjà la fissure a séparé le regard Le tremblement comme on brûle une lueur sans chaleur Des oubliés perclus de silence Déjà le coeur déjà le coeur (Cahier n°13 / 25-01-2021) Tem uma ave no fio da cerca Ele vai ficar um pouco depoís irá embora Tá simples Tão simples E porque não o posso fazer Não quero mais\ desse mundo Que seja normal que seja anormal Quero os braços dela (suas asas) na madrugada quando ninguém ainda não sabe o que nesse dia vai acontecer - O sol tá amanhecendo (Caderno nº13 / 24-01-2021) Dans la veine du bois restait l'oiseau Comme apparition l'œil cherche son image (ne devons-nous ne plus penser qu'à "ça") La pluie étendait son espace Sur la table on pouvait écrire Le poème (Cahier n°13 / 23-01-2021) Ô comme un envol Les os devenus légers La pensée échappe à la tourmente le vent Sur le visage J'ai vu ta bouche dire le poème Il écartait le temps comme cet autre - un souffleur de verre A la beauté le corps fait monde dans l'ivresse Regardez Il reste des images Regardez Ô d'une inconscience coupable quelques secondes j'ai refermé Les yeux (Cahier n°13 / 22-01-21) La porte était une porte sa vitre Laissait voir la nuit Je n’avais d’autre image Volé comme vous à leur possibilité Un réel sans espace dans un temps circonscrit Il y avait le cri que l’apprentissage avait rendu parole mais qui parfois ne voulait plus RIEN Dire La porte était une porte Est-ce que quelqu’un aussi Entend (Cahier n°13 / 21-01-2021) Comme le tremblement la peur qui surgit du vent Déshabille aussi la pensée Il reste quelques mots épars sur la table Des cartes mille fois retournées espérant Le Chariot Dans le mot du poème se glisse parfois l’invisible Cet écart non su d’où surgit l’improbable Ce nécessaire inconnu à toute condition Possible Un oubli Une inquiétude ou encore Une joie (Cahier n°13 / 20-01-2021) La nuit est restée Cela n'arrive jamais Voilà l'aube a fui Comme une phrase inexorable Chacun murmurait son chaos son désordre son inappartenance Le vent traversait les os Dans un souvenir la lueur était une dimension nous pouvions même nous toucher Des yeux L'obscurité est comme cette neige sombre - si belle On voudrait juste la garder dans le revers du cœur Se toucher les corps pour traverser La nuit (Cahier n° 13 / 19-01-2021) D’un geste façonner l’aube Comme on dessine Sans savoir une pensée La lumière est conjointe d’un amour Quand à l’oubli de tous les possibles La lueur désigne son infini Alors le jour s’est écrit Au revers D’un miroir (Cahier n°13 / 18-01-2021) Um pouco mais tarde na manhã Depois do café Bem sei que nada vai acontecer hoje No entanto espero Sempre tem um desvio entre o que se tá pensando e o que vai ocorrer A vida como esse jogo Não o jogo do bicho mas entre a certeza e uma vontade duma outra realidade Um espero certo na qual estiver melhor Deixar O cavalo na chuva (Caderno nº13 / 17-01-2021) Dans l’herbe boueuse apparaît le chemin emprunté Les mêmes pas Quand dans le ciel s’abîment quelques nuages Oubliés du vent Ô trouble trouble La pluie dit que je suis encore Le même (Cahier n°13 / 16-01-2021) - Qui est là A la porosité du jour se détachant des rêves L’être capté par le miroir s’écrase sur l’image OR Nous ne sommes pas la représentation à laquelle nous assignent Ces images Nous échappons Nous échappons Tant et si bien que nous disparaissons Nos rêves sont un autre monde nous « jouons » entre les deux Qui fixe l’image empêche aussi Le je(u) (Cahier n°13 / 15-01-2021) Là dans le tourment de l’inutilité Qu’un nuage prit sa forme de baleine Nous mesurons l’écart de notre inadéquation Cet imaginaire en forme de promesse vendu à l’étal - La main coupée de Cendrars sur un lit de glace rayon poisson Dans l’aube quelques oiseaux peinent à devenir Image Le désarroi est tel que notre rétine se décolle Peut-être plus tard Peut-être recousue d’un ciel à la peau Qui frémit (Cahier n°13 / 14-01-2020) D’une présence à l’aube le temps eut lieu de place Presque à l’écart La pluie recouvre la peau Comme nudité le regard Car il s’agit de redonner Matière Nous sommes désappropriés Le geste le mot Assis à la table je suis l’aurore l’inaltérable monde Cette pensée à la veine D’un minerai (Cahier n°13 / 13-01-2021) Dans la poche cette image Le feu brûle Comme la nuit dévorant par le rêve toute la fausseté du monde Et d’aucuns de marcher dans la rue Croiser les certitudes des solitudes aussi Le feu brûle Dans le ciel tigré j’ai collé cette image Quelques uns se sont arrêtés nous avons touché nos abîmes Le feu brûle Plus tard j’ai dansé Avant de refermer la nuit (Cahier n°13 / 12-01-2021) A la sensation interne du regard s’ouvre un autre espace de la durée Se recompose l’image Comme se devine la blancheur de la gelée dans le froid d’avant l’aube D’une étreinte vécue je traversai le jour le monde réappris tenait lieu Du prodige (Cahier n°13 / 11-01-2021) No frio da manhã me lembro daquele frio nas Minas Perto de Milho Verde Na lanchonete da rodoviária Um rapaz não tomou um café mas uma pinga na madrugada Aquecer o interior deixar o pensamento andar se evaporando Me perdi nas brumas para lá Por alguma razão (melhor não falar) Ainda hoje gosto de me perder assim no qualquer lugar desse país Talvez me reconheço nele O interior meu no frio precisando daquele Calor (Caderno nº13 / 10-01-2021) D’une joie incertaine comme la feuille cherche la lumière - le poème est une plante à la blancheur de la gelée Nous tenons Rappelle-toi cet enfant à table jouant de l’équilibre sur deux pieds de sa chaise plutôt que de manger J’ai couru dans la nuit pensant te retrouver il n’y avait que la nuit et pourtant j’ai couru Je suis devenu rêve Et dans le vert des nervures il y avait des veines car nul ne peut dire alors Comment naît ta pensée (Cahier n°13 / 09-01-2021) Alors ce qui persiste au désarroi de cette raison qui s'impose Je vois sans me reconnaître dans le miroir L'écart tient lieu de répit le silence n'est pas tout ce qui reste "Nous ne sommes pas réductibles" A l'horizon qui s'obstrue le mot qui se cherche est mouvement espoir inconsidéré devenant geste D'abord Un autre partage de l'espace et du temps Bref D'une appartenance biaisée (Cahier n°13 / 08-01-2021) De l’insaisissable perçu la lueur s’échappait Une vie de sable statue désagrégée par le temps Reste le vert du lierre la courbe dessinée d’une épaule L’assurance gardée que cet – insaisissable Disparaît (Cahier n°13 / 07-01-2021) D’une écriture sans corps comme s’il ne devait rester qu’un écartèlement Souvenir Espérance Sur le point de froid de la gelée L’oiseau danse Je l’envie de vivre Remisé au chaud je compte mes livres les laissant à leur désordre (mon seul bien) Le poème est la trace mais quand la vie elle-même se restreint L’azur si bleu de l’hiver d’infini se cloue ici A son exsangue éternité (Cahier n°13 / 06-01-2021) La douceur habille le ciel de l’hiver peut-être son regard De l’étreinte nous avions gardé la chaleur Dans le lointain comme persiste une image le corps Faiblement l’irradiait Au jour devenu clair il nous faudrait - retrouver Le monde (Cahier n°13 / 05-01-2021) Ce n’est pas tant le désir que la joie – le lien entre les deux, qui est touché. Les dissocier, c’est assigner notre corps aux seuls affects, et notre pensée à une errance sans effet. Restaurer comme on persiste, découvrir le point où l’espace les découvre. Tenir d’une main, ce que la nuit laissa de rêve : ce bouleversement des autres et de nous-mêmes, plutôt que la brûlure d’un monde, qui déjà nous ignore. (Cahier n°13 / 04-01-2021) Comme ce qui prolonge la nuit dans les méandres de l’aube Le rêve - un baiser la peau nue D’une pensée laissée sur la table au matin Quelque chose résiste et ne rien dire d’autre que cela Quelque chose résiste (Cahier n°13 / 02-01-2021) Le froid de la gelée blanche étend comme un miroir son ciel de draps J’avais oublié L’oiseau à charge de manger car il est son seul mouvement La clarté s’étend à l’invisible Je suis traversé encore de sommeil A l’infini des rêves De quelques envols devinant l’azur A l’horizon d’une fenêtre (Cahier n°13 / 01-01-2021) Dégagée de toute certitude A la fragilité - l'aube paraîtra-t-elle La solitude comme nudité de toute espérance Brûle le feu devenu poème Il ne restera rien La cendre est nuage Persiste néanmoins la beauté Non pas son idée non pas son réel Mais son présage à l'orée obscure des inattendus Quand aux illusions du factice répond la morsure de l'insaisissable Peut-être Dans ce manque égaré où gît encore Ton élan (Cahier n°13 / 31-12-2020) Quelques bruits dans la maison à peine rangée Le rêve donnait vie aux objets Ouvrant des passages à l’infini Sur la table les livres le vieux jeu d’échecs une bougie des écouteurs un couteau les crayons De l’un à l’autre - singulier et pluriel se joue la présence Dans le feu brûle le reste de la nuit (Cahier n°13 / 30-12-2020) D’un silence d’après pluie Les nuages s’étirent comme se renverse l’aquarelle Les arbres dans le contre-jour nus sont noirs Rien ne pleure plus Ici les larmes ont coulé dans le délaissement du monde Le répit pauvre des suspens à l’apparition vaine des clartés Toute espérance bue Il reste la beauté (Cahier n°13 / 29-12-2020) A la peau du ciel comme grain de matière dans la nuit Ce désir - car voici l’aube ou encore l’ode A la caresse de la durée L’étreinte du jour qui s’oublie dans le désespoir des rêves Le corps est pensée et le poème ce qui les tient l’un à l’autre Nous sommes poème D’un reste de rêve d’un reste de nuit de ce qui persiste De nos embrassements (Cahier n°13 / 28-12-2020) E agora estou ouvindo a solidão do vento Na noite profunda Parece uma canção bem antiga Uma queixa sem dor quase uma alegria Estar no mundo atravessado pela chuva gritando o sumiço do amor E apesar de tudo sentir o vento no peito a madrugada aproximar-se Ser o último homem sem espelho pois ninguém virá por aí Na noite profunda eu danço Eu danço (Caderno nº13 / 27-12-2020) A la lenteur de l’heure le travail Donne forme au matériau Terre pierre bois A l’application peu à peu surgit le prodige Dépassant l’assemblage L’être gît dans un enduit d’argile et de sable Le lambris d’un rampant La pierre laissée sans histoire Trop lourde Corps à l’intensité brûlante Toute lumière (Cahier n°13 / 26-12-2020) La respiration plus calme du jour Après que l’aube déchirée ait ouvert l’infini L’oiseau traverse La lumière quelconque Le mouvement léger des branches rompt l’immobilité Tout tient de l’équilibre Un homme assis murmure lui aussi sa présence (Cahier n°13 / 25-12-2020) Le faux de Noël ne cache que du faux Jusque dans le surgissement de sa joie Peut-être un chemin détrempé de pluie Un silence La solitude Dans le citronnier une guirlande clignotant Quelques images une persistance rien de plus La rémanence d’un manque plus important (Cahier n°13 / 24-12-2020) Le vent déshabille la nuit de soie nuageuse Il pleut (des tristesses) Comme jamais la solitude avait souvenir d’étreintes De corps et de pensées D’inventions prodigieuses - Nous nous reconnaîtrons dans l’ombre A l’éclat seul de quelques étoiles A la lumière toute aussi fulgurante qu’un baiser Laisse apparaître déjà De l’oubli (Cahier n°13 / 23-12-2020) Du violet et du jaune sableux Le vent pousse l’aube à son inverse D’Ouest en Est Et dans le déchirement d’un nuage apparaît le bleu D’un reste de ciel Dans le même sens quelques dernières feuilles s'envolent Détachées de leur branche Qu’importe que le poète vende des images à rebours du temps Il saisit la clarté sans faire promesse de mouvement l’espoir Est faux-semblant la joie échappe A sa mesure (Cahier n°13 / 14-11-2020) La pluie comme un baiser dans ta bouche Car nous sommes devenus du temps Corps battement du vent Ainsi au cœur de l’aurore qui apparait - je suis désir dit-elle Et l’eau traverse comme disparut la pensée à l’action d’aimer ruisselante D’être (Cahier n°13 / 13-11-2020) Au bleu transparent pointe l’orange des baisers Un reste sensible et caché du monde refermé comme le couteau Séparé Il apparaît dans le nouveau la pensée d’un ordre (figé) s’imposant aussi à la nuit L’aube dans sa fuite échappe des couleurs comme l’irréductible sentiment L’assignation désertée œuvrant condition De solitude (Cahier n°13 / 12-11-2020) Les arbres aux mains coupées apparaissent dans le gris sombre d’un manquement de nuit La joie persiste à l’image Même restée silencieuse le mouvement deviné d’une pensée laisse sourdre La plainte la douleur Mais aussi le chant (Cahier n°13 / 11-11-2020) Le feu avant l’aube Comme appel des lueurs De nuits traversées S’offrent les surgissements inconnus Tel cet embrassement que seul gardera l’inouï du poème Brûlé avant même Le jour Comme amour (Cahier n°13 / 10-11-2020) Le rayon du soleil apparaît Il dessine les espaces non géométriques Comme le temps peut être respiration l’étendue est insaisissable Naissent et disparaissent des formes Nuages lumineux Sentiments laissés sur la peau aux souvenirs A l’effeuillement des arbres il reste à cet inattendu L’ouvert d’un étonnement (Cahier n°13 / 09-11-2020) Não vou sair deixei o meu gorro sobre na mesa O dia está amanhecendo mas vou ficar Escrevendo um poema pensando numa namorada que foi embora Todas as coisas da vida de que não sei falar Procurando uma luz uma certa qualidade da clareza Pra existir Pra desaparecer (Caderno nº13 / 08-11-2020) Des feuilles restées encore à l’affolement des oiseaux Nous vivons tremblants à l’avenir d’un ciel laiteux et presque opaque Résistant au soleil Folie folie folie La cendre jetée disparaît aussi dans le vent (Cahier n°13 / 07-11-2020) L’envolée à l’oblique d’oiseaux tombant vers le soleil Apaise l’inquiétude qui demeure Un écart Quand d’un embrassement lointain il reste le souvenir La clarté de l’aube - en son surgissement découvre à la pliure du ciel qui pourrait être un livre Le poème laissé inachevé des amours Les vieilles herbes brûlent D’une aile vacillante Je m’écarte moi aussi (Cahier n°13 / 06-11-2020) Nous portons comme perle précieuse Le secret de l’aube enrougissant le ciel écarté Seule richesse répondant au souvenir d’une enfance JOIE à l’écrin du monde Ma grand-mère avait quelques bijoux comme il se devait de paraître riche Au désarroi démuni de notre indigence (Cahier n°13 / 05-11-2020) Sur le toit d’une première gelée Le blanc dessine à la poussière Le froid dans les os sous la chair - Le soleil apparaît Nous sommes deux L’oiseau à l’instant relie deux branches Un livre ré-ouvert à la pensée de Mario Rigoni Stern (Cahier n°13 / 04-11-2020) A l’œil du jour qui indifférent étire sa clarté Le désarroi réduit le silence Et l’or étendu de la lumière pénètre maussade dans la chambre L’image sèche éloignée de son déploiement de sa résonance de sa démesure Serre le cœur désormais solitaire happant le chant d’un oiseau comme prodige Qui en pensée déjà Redonnerait du ciel (Cahier n°13 / 03-11-2020) D’un nuage vent Comment naît la pensée D’une caresse le tatouage - Ainsi nous disparaissons sous la pluie Le grain de la peau dit la beauté Tel un baiser pour toute destinée Restent les arbres penchés Quand dehors il n’y aura plus de vent (Cahier n°13 / 02-11-2020) As ultimas folhas balançam-se no vento A sensação está pequena como estão poucas as minhas palavras Sempre morei perto do silencio Num quarto de hospital ouvindo o sopro do meu avo morrendo Sozinho mais tarde num apto deserto olhando as horas Assim o tempo Sempre foi um companheiro Um camarada Basta-me dum nuvem pra pensar imaginar que o que está acontecendo Poderia ser diferente Uma forma certa que alguns nomeiam desassossego Quando eu naquela folha vejo A minha liberdade Surgindo (Caderno nº13 / 01-11-2020) A l’opposé du vent l’oiseau comme une flèche traverse la lumière sable Les arbres se décharnent de leurs feuilles arrachées Le trait noir dessiné par les ailes sépare de nouveau l’œil de Buñuel La vi-sion L’image se déplie Dans le jaune laissé au grain de matière on voudrait être peintre et s’assécher de mots Renaître de couleurs (Cahier n°13 / 31-10-2020) L’homme en grillage sculpture du temps - volé reste assis le corps penché Comme pour infléchir le cours de ses pensées Sur la pierre découverte des feuilles envolées sans poèmes à l’inclinaison du monde Le vent le traverse Muet comme d’autres à l’appui de la clôture de la main montrent un nuage Du langage comme du vent Du silence A l’ombre d’une clarté soudainement apparue Aux pieds de l’homme abandonné (Cahier n°13 / 30-10-2020) A la délicatesse de l’instant se partage le désaroi La lumière d’une impossibilite à se transformer elle-même écaille la grisaille du sentiment donné au regard Nudité de l’être apparaissant à la seule image qui puisse Être Tenir l’histoire des instants A égale distance Du récit Qui puisse en découvrir De nouveaux (Cahier n°13 / 29-10-2020) A luz do sol ilumina o resto da chuva Acho que quereria viver neste tempo por aí Entre os dois como quando fui menino crendo no infinito do mundo Uma alegria Somente um retrato quadrinho preto e branco com um corte serrilhado - Lembre Hoje "Hoje é domingo" Como dizia o poeta (Caderno nº13 / 25-10-2020) Dans le déjà du jour j'accroche le mouvement donné par le vent à la première Image Nous sommes Insaisissables A nous-mêmes aux autres à la pensée Qui nous re-couvre Dans la fissure de l'iris le rose des premières lueurs L'image déjà brûle Apparaît alors la promesse insaisissable elle aussi Comme s'échappant de l'arcane Ta révolte (Cahier n°13 / 24-10-2020) D'un désir de compréhension s'échappe l'impuissance Comme la feuille incendiée de la saison L'orange couleur deviendra de la terre ILS s'emploient à nous réduire au silence LE PROFIT EST LA REGLE TOUT EST BON POUR GARDER LE POUVOIR - Le fascisme est une possibilité d'alliance des puissants pour se maintenir - La guerre est un commerce comme un autre Dans l'aube qui étire son ciel Quelques oiseaux apparaissent Ils écrivent dans les arbres le mouvement presque intime d'une caresse qui pour aujourd'hui tiendra seule lieu d'une persistance La pensée d'un autre monde (Cahier n°13 / 23-10-2020) Soudainement l'immobilité apparente du jour Presque la douceur de la dernière herbe coupée L'oubli comme le temps long de la durée Se déploierait la majestueuse lumière Arrêtée par l'oblique des toits reprise par l'ombre de l'oiseau traversant le pré L'oubli Ô comme soudainement la clarté prend la place (Cahier n°13 / 22-10-2020) Aucun mot n'apparait Dans le vent ne s'ouvre que leur absence Au bavardage répond le silence Le souffle ne vibre plus le corps ne résonne pus Après le cri la voix se tait On voudrait le secours d'une pensée Rien Sous la peau la solitude Dans l'insensé de la bourrasque la pluie aura raison Des pleurs (Cahier n°12 / 21-10-2020) Le temps de la nuit quand d'un ciel d'eau plus clair le vent lave comme la pluie Les clartés "Tenir le pas gagné" loin du tohu-bohu des vendeurs de paroles Celui de l'aube sans dieux Quand l'embrassement seul peut conjurer ta peur A l'apparition de quelques branches méandres de ta pensée Voici le jour qui ne résout rien Voici le jour de la nuit qui te quitte Seulement Inexorablement Seulement (Cahier n°12 / 20-10-2020) Le mur avait reverdi "comme une goutte d'eau" La fougère poussait oblique D'un jardin sauvage et vertical On s'éprenait du monde de la vie et de l'inattendu Ce qui par ces temps traversés - occupés Tenait lieu d'une absence d'un écart Mais aussi d'un prodige (Cahier n°12 / 17-10-2020) Le ciel (à l'image écrite) agrandissait ce réel atrophié Que la pensée en place avait réduite à l'économie "Economie économie mon cher Horacio" Qui se sachant moribonde devenait commerçante de mort et de police Alors l'image écrite Nous creusons des écarts des échappements illicites Les nuages striaient l'infini couleur de sable et le mirage surgissait Peu de chose Chose du réel redéployé (Cahier n°12 / 16-10-2020) A l'affolement tardif les branches éprises de vent perturbaient la vision Deux oiseaux étaient immobiles Silencieux aussi à la froideur qui avait chassé la pluie Ils goûtaient - spectateurs des dessins d'ombres A l'encre de Chine En mouvement que le soleil glissait dans la tourmente L'un d'eux s'envola l'autre ferma les yeux Je disparus moi aussi (Cahier n°12 / 15-10-2020) La brume rappelle à l'endormi son voyage Rêvant se dessine sanguine le désir des corps errants la poussière du soleil en suspens Comme entre ciel et terre Quand d'un fantasme égaré s'ouvre le monde le poème dit ce qui ne peut Se raconter Plus loin encore que l'espace ou le temps A l'apparition d'un baiser Tout comme au retournement de sa feuille A la lumière (Cahier n°12 / 14-10-2020) A l'immobilité Presque Le surgissement d'une couleur Le ciel des embrassements s'écarte à l'infini Quelques secondes seulement - presque L'étonnante possibilité d'une place où se déploierait Le seul sentiment d'être Un mouvement une résonance Cet envol Traversant le temps (Cahier n°12 / 12-10-2020) A clareza do domingo com chuva Exatamente depois da chuva Quando o pássaro volta e que não se sabe mais o sonho da noite Mas que te deixa numa suavidade intensa Acreditar na vida Sem razão sem esperança Estar aqui Morando numa certa qualidade De luz (Caderno nº12 / 11-10-2020) Dans le retour d'une image même (Les feuilles de l'automne ruisselantes de pluie) Le souvenir devient puissance Comme s'écartent deux points confondus dans le lointains s'éloignant à leur approche La joie est dans le temps Et ce "même" se surprend à ne plus se reconnaître dans le miroir Qui le figeait (Cahier n°12 / 10-10-2020) Quand par dessus le toit la première clarté fut un baiser L'épaule se retourna A quelle fragilité sommes-nous accrochés Cahiers aux feuilles noircies d'impossibles Nous tenons de quelques points Un Orion Une Ourse Une Bételgeuse Les lèvres sur la peau du jour conjurent leurs disparitions Le poème est la trace la trace Une étoile dessinée avec la poussière d'or d'un maquillage D'enfant Cherchant dans son dos le souvenir de leurs illuminations (Cahier n°12 / 07-10-2020) Se devine le jour à une espérance certaine Presque la nuit déjà n'est plus dans ce qui apparaît La feuillée en sursis dans le gris blanchi à la divination du vert et de l'or déjà pendu à quelques branches Ce qu'il faut comprendre c'est que je n'écris que du temps une certaine lumière insaisissable Quand le poème a déjà disparu qu'à l'espérance certaine il reste ce qui n'a pas été vécu Que ce qui est est un écart Ci-gît Cette pensée intacte de l'élan cette aube Cette promesse (Cahier n°12 / 06-10-2020) La pluie de l'automne reste comme la mémoire trop lourde Elle se ressent plus tard sans qu'aucun soleil n'apparaisse Seulement l'herbe reverdit le souvenir persiste - Dans ma poche il y a de la terre j'étais l'été je disparais dans la brume La pointe du froid brûle déjà dans le poêle Je referme mon gilet pour écrire un poème à la pluie de l'automne Quand déjà le vent détourne ma pensée (Cahier n°12 / 05-10-2020) A l'ouverture du rideau des restes de vent tutoyaient le soleil Dans le désastre laissé l'insaisissable avait traversé La liberté se forge ouverte sur le monde non dans le surplomb des salons (médiatiques) Les barrières n'arrêtent pas les tempêtes Quand d'aucuns par leur appropriation du langage se séparent Nous montrant comme Séparés (Cahier n°12 / 02-10-2020) A l'aube retardée majestueuse d'un soleil d'eau L'herbe gorgée avait poussé hirsute Les feuilles (presque mortes) imitaient l'or Et dans la solitude restée sans imagination Le mouvement perceptible de quelques branches assurait Cette durée sans attente qu'offraient sans le savoir La joie ou la peine traversées Je veux dire VIVRE (Cahier n°12 / 01-10-2020 Dans les os la pluie comme transi le manque que le corps a laissé D'un embrassement la lumière est venue comme un chant Dans sa clarté l'oiseau à la légèreté du nuage disparut Laissant l'échancrure ouverte du ciel (Cahier n°12 / 30-09-2020) D’un bleu sombre et presque transparent La nuit tire son effacement Par la couleur s’épuise l’obscurité Tel un peintre abandonnant ses brosses Ce fut le regard traversé jusqu’au cœur que je vis la transformation Sans nul autre besoin j’étais devenu Le jour (Cahier n°12 / 29-09-2020) Par des ocres différents se dessine la journée La table de bois cirée Le mur à l’enduit de terre Quand le dehors est à l’intérieur reliés tous deux par la lumière C’est un silence d’offrandes Des feuilles jaunissantes s’accrochent téméraires à ce qui déjà est passé La danse d’un oiseau L’été Et soudainement le soleil portant l’étendard d’une autre clarté Des morts nous gardons des souvenirs quelques objets parfois Une présence au monde que certains ont laissée Une couleur de terre devenue pigment De la beauté à laquelle seule Nous nous sommes raccrochés (Cahier n°12 / 28-09-2020) Como uma lembrança que andaria desaparecendo no chão na terra Uma folha na qual a época deixou um poema anónimo Sempre penso na sua beleza Seu surgimento seu brilho seu sumiço sua lembrança Andando desaparecendo no chão na terra Uma folha na qual essa época deixou seu poema Anónimo (Caderno nº12 / 27-09-2020) Le peu du devenir de l’aube Il pleut Mouvement d’une danse Comme on referme le gilet de laine la main droite sur le cœur Mille oublis Ne restent que les pensées souvenirs Aussi la présence tel un rouge-gorge quelques herbes hirsutes L’apparition se fait lente disparait Le son comme un murmure de la pluie Que faisons-nous Que faisons-nous (Cahier n° 12 / 26-09-2020) Aux surgissements de la beauté des gouttes de pluie au linteau de la fenêtre suspendues RIEN Le gris ardoise des nuages obscurcit la pensée Comme transit la première occurence du froid (l'idée plutôt que le frisson) Alors le peu de cet éclat LA BEAUTÉ Est étrangère au monde car ce monde est devenu étranger à lui-même (Cahier n°12 / 25-09-2020) Le silence Comme la plante déploie ses feuilles blanches à la lumière Dans la caresse des corps reliés par la nuit La chaleur écrit le poème des rêves TU es là Et dans les forêts traversées des embrassements Un éblouissement Comme le souvenir gardé de ce qui nous protège Déjà Transparaissent les nervures comme offrande Comme prière A la nuit (Cahier n°12 / 24-09-2020) Comme s'étire la nuit Le poème reste d'un embrassement Le désir qui les unit comme la pluie Devient source Et dans l'offrande au ciel Demeuré vide Déjà des pensées prennent forme de nuages Ô images (Cahier n°12 / 21-09-2020) La respiration comme la mer à l’incessant mouvement Reste dans le rêve Qui suit le souffle est infini Le jour et la nuit surgissent en images Se transformant Rien d’autre qu’un nuage UN AMOUR Comme la soudaine lumière Le teinta De couleurs (Cahier n°12 / 16-09-2020) Restait la pauvreté qui dans l'aube grise doute du soleil Quelques noisettes au sol ont été laissées là Dans la vitre le reflet d'un ailleurs dit aussi l'impossibilité de partir Ô Afrique Ô Congo - De Brazza je rejoindrai Rio Et l'aube grise d'ici comme on compte les heures accrochera ses clartés aux lueurs de ces restes-là Émiettés aux oiseaux en retard (Cahier n°12 / 15-09-2020) Pouco a pouco não me reconheço mais nesse mundo Sinto-me como um afastamento - Acho que me envelheço Mas sem tristeza Hoje é sol e no mesmo tempo as folhas já estão caindo Me torno uma lembrança Sou uma criança Sem duvida nessa vida nada fui mais do que um menino Atravessando sozinho a rua Mas hoje hoje está diferente porque hoje até longe desse mundo Não tenho mais medo De viver (Caderno nº12 / 13-09-2020)